quinze décembre deux mille vingt-quatre




des envies à se flinguer le fond de la gorge. je me sens toute perturbée. l'angoisse qui te mords l'épiderme pendant qu'elle brûle lentement. ça me donne envie de m'arracher les ongles. je suis nuage de pluie qui attends qu'on l'exact moment pour qu'on la froisse.
les grosses larmes d'hier soir sont tombées sur mes cuisses et ont séché. j'ai pleuré parce que je me sens, comme je l'ai écris des milliers de fois dans ma vie, poupée de chiffon. c'est redondant à force. pas pour moi, parce que chaque fois que je ressens une émotion c'est comme si je la ressentais pour la première fois. permanence d'objet physique et émotionnelle inexistante chez ma ridicule personne. je découvre mon ressenti au même moment que les autres. je n'échapperais pas à mes propres contradictions. je sais pas si ça viens de la façon dont je me présente à autrui, mais j'ai l'impression que la surface suffit juste. je sens les regards obscènes des hommes se poser sur moi à chaque sortie. ma peau est entâchée, gluante, visqueuse, j'ai du miel sur moi et je n'arrive pas à me mouvoir comme je veux. ça sèche et on en rajoute, les bestioles s'y collent, je finis par en avaler et je deviens tout aussi mauvaise. j'ai l'impression qu'on me dissèque minutieusement depuis petite. merci maman pour ta contribution, l'obsession du regard des autres s'insinue dans mes méninges, secoue tout et me laisse terrifiée, avec la profonde peur de sortir, croiser des regards ou parler. je m'observe maladivement dans les reflets que j'aperçois, rien n'est jamais à mon goût, alors ce soir je ne mange rien... rapports charnels, évidemment que mon âme soeur n'est pas excité par mon âme mais par ma peau. je suis poupée de soie. souris un peu, tu fais une sale tête. devant famille, amis, inconnus. tout le monde me fait profondément chier. tout le monde m'entaille. tout le monde me dévore. ç'est facile de prendre des fils que j'ai couds sur mes épaules. et pourtant je tire une énorme satsifaction de ces ficelles, parce que la conne que je suis meurs pour une miette d'attention. validation est ma salvation. besoin de m'arracher les dents et les yeux.
ma seule addiction est celle que j'ai pour moi-même; ego de merde. je pourrais me laisser crever pour me regarder dans le miroir une dernière fois. pour être dégoutée une dernière fois. le malsain qui se paie ma tête pour ne pas se faire tuer par le vide de l'ennui, je voudrais vomir ces clichés, ces viols de rétine, ces attentes morbides. mais ferme ta gueule et arrête ta gamberge de comptoir !!!! que Dieu me donne une vraie raison de me sentir MAL parce que cette comédie commence à me tordre l'estomac. je pleure des fausses peines, tout est en papier chez moi. une serviette trouée plutôt qu'une poupée en chiffon. un mouchoir de sang à la limite qu'on oublie de jeter à la poubelle. bien pour ça qu'on va toujours aller chercher ailleurs quand je suis devant. tout me remonte parce que l'immense blague qu'on me jette à la figure c'est exactement ça : poussière qui monte et descends au gré du vent.
prière aux étoiles parce que Dieu pourra bien aller se faire foutre : au prochain moment de vacillement, qu'on me prenne, sincèrement.


was du fürchtest ist nicht die Hölle, du fürchtest nur dich selbst.


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diable partage mon lit

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